Bienvenue à tous sur le blog de la CR85

Bienvenue à tous sur le blog de la CR85 !
Vous pourrez trouver sur ce blog les informations, formulaires, liens ayant trait à la vie agricole vendéenne et française.

mercredi 27 mars 2024

STOP AUX CONTROLES

 

Suite aux différents mouvements de contestation du début d'année, les réponses apportées par l’État tardent à se mettre en place. La CR85 a donc décidé de rappeler à l’État que tant que des réponses concrètes à nos demandes ne seront pas fournies, la CR85 s'opposera à tous contrôles sur les exploitations. Pour participer, rien de plus simple ; demandez votre bâche à la CR85 et tracez une ligne rouge à l'entrée de votre exploitation. Cette ligne matérialisera la limite à ne pas dépasser par les contrôleurs. Stop au blabla, des actes vite !

lundi 25 mars 2024

DÉROGATION PAC 2024


Le ministère de l’agriculture a annoncé le 15 mars dernier la possibilité de déroger dans le cadre des cas de force majeure, au titre de la BCEA7 volet « rotation des cultures », de l’écorégime et de la BCAE8 volet « période d’interdiction de taille des haies », après un zonage établi par chaque DDTM sur la base des éléments météorologiques fournis par MétéoFrance.

La carte MétéoFrance montre que la totalité du département de la Vendée a un indice d’humidité des sols supérieur à 0,85 et que le département est encore classé à minima en modérément humide dans son intégralité pour le mois de mars.


BCAE 8 : Entretien des haies et des arbres jusqu’au 15 avril

Afin de pouvoir procéder à l’entretien qui n’a pas pu être fait et qui ne peut pas être reporté, la période de taille et entretien des arbres et des haies a été prolongée jusqu’au 15 avril inclus pour les entreprises de travaux agricoles et les exploitants. La date de fin de période d’interdiction est maintenue au 15 août. Cependant, attention aux espèces protégées dont la destruction des nids et des habitats est interdite en toute circonstance. Il n’y a aucune demande individuelle à effectuer.

Cette dérogation vaut aussi dans le cadre de certaines Maec et pour le domaine ERMG (Environnement – Conservation des oiseaux sauvages et des habitats) de la conditionnalité.


BCAE 7 : obligation d'assurer une rotation des cultures sur au moins 35% de la sole arable cultivée (culture principale N-1 différente de N)

Pour les exploitants qui avaient prévu d’implanter une culture d'hiver qui aurait été déclarée comme culture principale en 2024 (exemple : blé dur d’hiver, blé tendre d’hiver semés avant le 1er janvier 2024), il sera possible d’en tenir compte même si une culture de printemps a dû être implantée à la place.

Attention : cette dérogation n'a de sens que si la culture de printemps implantée en remplacement ne permet pas de respecter le critère annuel de la BCAE7 et que l'agriculteur ne respecte pas déjà la rotation sur 35% de sa sole arable cultivée.

Eco-régime : voie des pratiques agricoles

Pour bénéficier de l'éco-régime par la voie des pratiques, il sera aussi possible de prendre en compte la culture d'hiver que l'exploitant aurait dû implanter, dès lors que la culture implantée au printemps ne permet pas d'atteindre le nombre de points qui aurait pu être obtenu avec les cultures d'hiver.


Avant de se lancer dans une demande de dérogation, il est important de bien vérifier ses calculs.

En effet, en cas de reconnaissance de la force majeure, la prise en compte de la culture d'hiver vaudra pour l'ensemble des aides et pas que pour la BCAE7 et l'éco-régime. La culture effectivement implantée ne sera pas considérée pour la campagne 2024.

Enfin, impossible pour l’administration d’identifier les parcelles qui auraient dû être implantées en culture d’hiver et le type de culture. Par conséquent, lors de la déclaration PAC 2024 il faudra en plus de déclarer la culture réellement implantée, demander la reconnaissance de la force majeure sur les parcelles sur lesquelles il était prévu d'implanter des cultures d'hiver et pour lesquelles la culture de printemps ne permet pas de respecter la BCAE7 ou d'atteindre le niveau de points attendus dans l'éco-régime. Il est fortement conseillé de faire cette démarche en rédigeant la demande dans le bloc-notes lors de la télédéclaration plutôt que par courrier à la DDTM. Il faudra préciser : les numéros d'îlots/parcelles concernées et la culture d'hiver initialement envisagée.


Il est possible que d'ici le 15 mai, les règles PAC évoluent donc il est important de consulter régulièrement sur le blog de la CR85.

lundi 18 mars 2024

GRIPPE AVIAIRE : RETOUR EN RISQUE MODÉRÉ

 


COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Paris le 16 mars 2024

 


Influenza aviaire :

L’amélioration de la situation sanitaire permet d’abaisser le niveau de risque du niveau « élevé » au niveau « modéré »

 

La France n’a détecté aucun nouveau foyer d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) en élevage depuis le 16 janvier 2024, et aucun cas en faune sauvage depuis le 12 février. Face à cette situation sanitaire favorable, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a décidé d’abaisser le niveau de risque IAHP de « élevé » à « modéré » à compter du 18 mars.

Au 16 mars, la France recense un total de dix foyers d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) en élevage depuis la première détection dans une exploitation agricole le 27 novembre 2023. À titre de comparaison, 315 foyers étaient recensés à la même date l’an passé.

 

Au niveau européen, le virus a actuellement une faible incidence sanitaire dans les couloirs de migration ascendants traversant la France, tant sur le front nord (mer Baltique, mer du Nord, Manche), que sur le front est/sud-est (Europe centrale, Italie, Suisse).

 

Ces éléments sanitaires favorables, résultant de la moindre circulation du virus en Europe et surtout de la campagne de vaccination inédite conduite avec succès par la France, conduisent aujourd’hui le ministère à abaisser le niveau de risque IAHP au niveau « modéré » à compter du 18 mars. La France était en niveau de risque « élevé » depuis le 5 décembre 2023. 

 

L’abaissement du niveau de risque rend possible, d’une part, la sortie des canards en parcours extérieur et, d’autre part, la sortie des autres volailles sans restriction.

 

Des conditions d’accès restent cependant prévues pour les zones humides situées sous des couloirs de migration (dites zones à risque particulier ou ZRP) et les zones à risque de diffusion (ZRD) présentant une densité élevée d’élevages de canards :

·         Dans les ZRD et les ZRP, les canards de plus de 42 jours peuvent sortir en parcours extérieur adapté à la réduction de la contamination de la faune sauvage, après l’avis favorable du vétérinaire.

·         Dans ZRP, les poules pondeuses élevées en plein air, les dindes de plus de 8 semaines et les poulets de chair et les pintades de plus de 6 semaines peuvent sortir en parcours adapté pour des motifs de bien-être animal.

 

Par ailleurs, afin de prévenir le risque de diffusion, tout mouvement d’un élevage vers un autre élevage doit être précédé de tests virologiques pour les canards ayant été en parcours extérieurs.

Cette amélioration de la situation sanitaire ne doit toutefois pas conduire à un relâchement de la prévention. Il est demandé à tous les acteurs de la filière de maintenir leur vigilance et de respecter une application stricte des mesures de biosécurité en vigueur.

« L’abaissement du niveau de risque compte-tenu de la situation sanitaire favorable récompense l’implication sans faille des filières d’élevage, des vétérinaires et de l’Etat la campagne de vaccination et, plus largement, la prévention au quotidien contre ce virus.», souligne Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.

mercredi 13 mars 2024

REUNIONS LOCALES


 

INTERVENTION DE JEAN PAUL PELRAS


Retrouvez ci-dessous, la très bonne intervention de Jean Paul Pelras ( Journaliste/Écrivain) réalisée lors de l'AG de la CR de Lozère.


"Tout d’abord un grand merci pour votre invitation qui me touche tout particulièrement puisque cette Assemblée Générale se tient à Aumont où vivent mes cousins, où mes grands-parents reposent pour l’éternité, où, du côté de l’enfance, je passais mes vacances au Vivier puis au Pécher. Ma mère qui aurait eu 100 ans cette année étant née à Charmals, au Fau de Peyre.
Une entrée en matière géographique et sentimentale qui nous rapproche un peu du métier même si je fus surtout maraicher et arboriculteur dans les Pyrénées Orientales où nous avons, pendant des décennies, lutté contre le jeu des compétitions déloyales. Ce qui précipita mon engagement syndical et me couta, entre autres péripéties, 15 jours de prison pour m’être, à l’aune des années 90, frotté aux gardes du cardinal de service.
Il s’agissait donc de lutter contre les compétitions déloyales, tout d’abord monétaires avec la dévaluation de la peseta, puis fiscales et sociales, avec des salaires qui vont encore du simple au double selon que l’on se situe d’un côté ou de l’autre des Pyrénées et, enfin, environnementales avec des dérogations a géométrie variable concernant notamment l’usage des phytosanitaires.
Pour étayer le propos, ces quelques chiffres : voilà 30 ans dans les Pyrénées-Orientales nous produisions 260 millions de pieds de salade, nous n’en produisons plus que 30 millions aujourd’hui, 130 000 tonnes d’abricots, 13 000 aujourd’hui, 200 000 tonnes de pèche, 40 000 aujourd’hui, 2 millions et demi d’hectolitres de vin, moins de 400 000 aujourd’hui.
Je voudrais, puisque nous parlons d’importations, évoquer pour commencer les accords de libre-échange en vous livrant cette anecdote : le 21 mai 1997, Luc Guyau en tant que président du COPA Européen (mais il était également président de la FNSEA), dans un courrier adressé à Franz Fischler, membre de la Commission européenne écrit : « Suite aux actes de violence commis en France la semaine dernière contre des transports de fruits et légumes entre autres d’origine espagnole, le COPA et le COGECA ont condamné publiquement comme ils l’ont fait chaque fois que cela s’est produit l’attitude injustifiable des producteurs français. Afin d’assurer le respect des règles du marché unique, le COPA et le COGECA demandent aux instances de l’Union et aux autorités françaises de prendre toutes les mesures nécessaires notamment d’ordre public et judiciaire pour arrêter ces actes de vandalisme. Le COPA et le COGECA demandent à la Commission d’accélérer la procédure en cours à l’encontre du gouvernement français concernant les mesures prises par celui-ci pour assurer la libre circulation des marchandises »
Dans la foulée, en tant que président du Centre départemental des Jeunes Agriculteurs des P-O et membre du conseil d’administration du CNJA, je demandais la démission du patron de l’agriculture française. Requête qui, bien sûr, me valut une belle bordée de désagréments et ne fut jamais entendue. C’est à ce moment-là que la dissidence a véritablement commencé.
27 ans plus tard, en février 2024, ce sont les agriculteurs espagnols qui bloquent la frontière de l’autre côté des Pyrénées, pour protester à leur tour et à l’instar de nombreux agriculteurs européens contre les compétitions déloyales. Ils vivent avec le Maroc ce que la Maroc vivra un jour avec le Soudan et la Mauritanie et ce que nous avons vécu avec l’Espagne, mais il ne faut jamais avoir raison trop tôt. Et partout, qui flotte au-dessus des barricades champêtres, le même slogan. Celui qui dénonce les distorsions sociales et le niveau trop élevé des charges qui pèsent sur l’agriculture européenne.
Presque 3 décennies séparent ces deux dates. L’âge de raison diront les plus optimistes. Le temps de l’oraison diront ceux qui n’ont plus les moyens de rembourser leurs emprunts, d’investir ou, tout simplement, de vivre décemment d’un métier qui leur aura pris jusqu’à leur dignité. Certains, à leur corps et à leurs cœurs défendants ont dû abdiquer, poussent un transpalette sur le quai de quelques importateurs, font la circulation devant les écoles, ou, comme moi, sont devenus journalistes. Un malentendu !
27 ans perdus à écouter des discours lénifiants dans la grande farce des compromis qui ont servi à redistribuer les cartes au sein d’une Europe où l’agriculture française sera, qu’on le veuille ou non, désormais toujours trop chère.
Ce qui va arriver aux secteurs de l’élevage avec les accords de libre-échange entre l’Europe et le Mercosur (et nous venons de le voir, malgré les promesses de Macron, avec le Chili), c’est ce qui est arrivé, consécutivement au Traité de Rome ratifié en 1957, aux productions méditerranéennes françaises.
Avec, en 2012, des accords franco-marocains signés en présence de Xavier Belin également président de la FNSEA, puis en 2018 avec la bénédiction de l’interprofession. Et encore récemment, en plein milieu du Salon, Porte de Versailles où notre Ministre de l’agriculture a signé un nouvel accord de coopération avec son homologue marocain, évidemment sur le stand Marocain. Et ce, alors que les salariés sont encore payés 5 euros par jour au Sahara Occidental.
Mais, que voulez-vous, il faut fixer les populations au Maghreb et leur envoyer des céréales dans ce que l’on appelait les « eaux virtuelles de la méditerranée ». Du moins jusqu’au Printemps arabe et avant que la Russie ne vienne usurper certains marchés.
Pour les mêmes raisons et car les Allemands ont des voitures à vendre, les accords avec le Mercosur, arrangés, contingentés et plus ou moins avoués seront tôt ou tard ratifiés. Il en sera de même avec l’Ukraine pour les céréales, d’ailleurs les droits et les contingents sur les exportations de ce pays vers ceux de l’Union Européenne viennent d’être suspendus pour une année supplémentaire, car il faut soutenir ce pays financièrement. Tout comme le Pacte vert européen des écolos sera préféré aux demandes des agriculteurs français, car il faut capter leurs suffrages lors des élections. Nous en reparlerons plus loin.
Il n’y aura pas de Plan B pour cette agriculture qui a compris désormais qu’elle allait être sacrifiée, comme le furent les secteurs de la sidérurgie et du textile, sur l’autel du moins disant mondial. Et nous sommes ni plus, ni moins en train d’assister à un vaste plan social.
Bien naïfs sont, à ce titre, ceux qui comptent sur les injonctions consécutives faites par l’Etat à la grande distribution pour appliquer la préférence française ou compresser les marges. Les négociants jugulent l’inflation avec la bénédiction des gouvernements successifs. Et l’implacable Loi de l’offre et de la demande, qui se moque comme de son premier filet garni des Lois Egalim, reste la seule à dicter le tempo, là où le pouvoir d’achat demeure le grand patron du marché.
Et tant que le steack argentin, le sucre brésilien, le légume marocain et le volatile ukrainien arriveront sur nos étals à des prix défiant toute concurrence, rien et absolument rien, y compris quelques mesures tout autant ponctuelles que superficielles, ne pourra ralentir la paupérisation de l’agriculture française. Tout le reste, tant que le salarié marocain sera payé 359 € par mois, le salarié brésilien 417 € et le salarié ukrainien 375 €, n’est que littérature.
Quant au sursaut citoyen en faveur de notre agriculture, arrêtons de rêver. Une fois évacuée la séquence émotion qui rappelle quelques souvenirs passés à la ferme du pépé, le poulet qui tient à l’os ou le fruit bien sucré, c’est le contenu du portemonnaie qui dicte les répartitions. A savoir, depuis quelques années, autant pour se nourrir que pour communiquer. 45 % du budget des ménages était consacra à l’alimentation dans les années 50, 14 % aujourd’hui, autant que pour la téléphonie.
Ce matin nous ne nous pourrons pas parler de tout. Et je sais que vous êtes particulièrement inquiets sur la question des prairies sensibles. J’ai consacré ma chronique mensuelle à paraitre dans Le Point à ce sujet.
Donc, sanctions coercitives assujetties au maintien des soutiens européens obligent, pas touche au couvert végétal et à ces surfaces qui permettent de nourrir vos troupeaux et de maintenir une activité multiséculaire essentielle à l’induction économique et sociale de votre territoire rural.
Faut-il, dans ces prairies propices à l’invasion du genêt, refermer l’espace pour que le lièvre, le blaireau, le renard, le chevreuil, le milan, la pulsatille rouge, la pédiculaire chevelue, la ligulaire de Sibérie soient préservés ? Un peu, finalement, comme sur la totalité des massifs français, dans des proportions qui dépassent l’entendement, l’ours et le loup sont désormais préférés à l’agneau et au berger !
Dans la balance des négociations entre écologistes et pouvoirs publics, à l’heure ou la pilule du NODU, de la mise sous tutelle de l’OFB, de la mise en pause du plan Ecophyto et de la dérogation à maintenir 4 % de jachère suscitent bien des remous chez les environnementalistes, l’affaire des prairies sensibles ne servira-t-elle pas de monnaie d’échange ou de variable d’ajustement ?
Reste à savoir qui va finir par trancher ? Et surtout quand et comment, depuis Lutèce et Bruxelles où l’on redessine les contours et le quotidien de nos campagnes avec, de surcroit, une loi sur la restauration de la nature qui vient d’être adoptée sous l’impulsion du député écologiste Renaissance, donc Macron-compatible, Pascal Canfin ? Un texte, intégré au très contesté Pacte vert, qui exige la restauration d’un tiers des habitats terrestres (forêts, prairies, zones humides) d'ici 2030, 60% d'ici 2040 et 90% d'ici 2050... Ou comment ce qui fut acté l’autre samedi entre 2 compagnies de CRS au Salon de l’Agriculture vient d’être remis en cause à Bruxelles par ceux qui savent forcement ce qui est bien pour vous.
Oui, reste à savoir, une fois les circonvolutions médiatico-politico-champêtres évacuées Porte de Versailles, qui va remporter la partie entre ceux qui ont promis ou proposé et ceux qui, à quelques mois des élections européennes, sont déjà repartis dans les nuances de leurs ambitions ?
A ce propos, l'an prochain au Salon de l'Agriculture, les organisateurs et les syndicats devraient installer directement des permanences parlementaires et des enclos pour les ministres. Parce qu'on a quand même eu l'impression, pour cet évènement millésimé 2024, que le politicien avait piqué la vedette au paysan. Loin, bien loin finalement de ceux qui, dans nos campagnes ne sont pas en représentation, qui ne confondent pas l’être et le paraître, qui se lèvent chaque matin pour travailler, entretenir et faire prospérer un territoire qu’ils sont, à bien y regarder, les seuls à pouvoir et à savoir préserver. La différence entre le politique et l’agriculteur, vous en conviendrez, demeurant, bien évidemment, dans l’obligation de résultats.
Pour clore ce propos, non exhaustif bien entendu, je voudrais évoquer un phénomène. Celui que nous n’avons pas vu venir et qui, pire que les méventes, les intempéries et les mouvements brusques du destin réunis, pourrait précipiter la déprise du monde agricole et rural. En 2020, dans une tribune rédigée pour le Point et L’Opinion je disais « Dans 20 ans les agriculteurs français auront disparu ». J’espère avoir été suffisamment optimiste !
Ambassadeurs des légumes oubliés, du brunch champêtre, de la piste cyclable, du wokisme et du covoiturage, ils ont une conception de la campagne formatée selon leurs exigences. Avec des critères bien précis qui excluent la mouche, la cloche, la bouse, le chant des grenouilles, celui du coq et la présence du troupeau sur la petite route départementale. Déplacement traditionnel et probablement multiséculaire qui, depuis quelque temps, vaut aux paysans de faction d'être régulièrement convoqués par les archers du Roy pour entrave à la circulation.
Et pourtant, après avoir monté deux mètres de parpaings autour de leurs propriétés, installé leurs digicodes et fait pisser, en oubliant de refermer l'enclos, leurs labradors dans le champ d’à côté, ces nouveaux venus s'empressent d'adhérer aux petites associations locales pour montrer qu'ils savent s'intégrer. Ensuite, car il faut bien marquer son territoire, ils érigent les dogmes qui contestent les usages locaux. Soi-disant bardés de diplômes qui leur ont permis d'en arriver là sans que l'on sache vraiment d'où ils sont partis, ils jettent leur dévolu sur ces coins de campagne retranchés où l'autochtone demeure sympathique tant qu'il vous laisse une douzaine d'œufs et un panier de champignons sur le palier. En revanche, dès qu'il démarre le tracteur, les relations se gâtent, à cause du bruit, de la fumée, de la terre qu'il laisse sur le chemin ou du purin qui tombe de la tonne à lisier.
Les voilà donc qui préfèrent le « dialogue des civilisations » aux conversations du bistrot du coin, qui ont forcément un avis sur cette curiosité ethnologique que constitue la paysannerie française. Un peu comme si, dans nos campagnes, nous n'étions pas suffisamment qualifiés pour exprimer nos opinions. Un peu comme si nous étions condamnés à évoquer notre histoire et notre quotidien uniquement par procuration.
Voilà comment, par défaut probablement, nos campagnes ont troqué des paysans et des artisans qui savaient entretenir les ruisseaux, remonter les murettes, ouvrir les chemins contre quelques pitoyables marchands de raisonnements, qui viennent dicter leurs règles parce qu'ils payent une taxe foncière, parce qu'ils contribuent soi-disant à contenir l'exode rural, parce qu'ils ont donné trois sous pour retaper le vieux presbytère ou, tout simplement, car ils siègent désormais au conseil municipal.
Oui, nous en sommes là dans ces campagnes où les trottoirs ont été refaits, mais où il n'y a plus personne pour les emprunter car les commerces ont fermé là où l'on ne peut plus stationner sur la rue principale. Pendant ce temps, certains se demandent pourquoi les rivières débordent au bord de ces champs que le paysan a dû abandonner car plus personne ne l'écoute, car il ne parvient plus à vivre de son métier, au bord de ce cours d'eau où il ne peut même plus descendre pour retirer un embâcle à cause de la nidification des oiseaux, au bord de ce lotissement où le béton a remplacé la terre qui nourrissait les hommes et les empêchait de se noyer.
Le monde rural, tel que nous l'avons connu, avec des enfants qui couraient dans l'odeur des foins coupés, avec des paysans qui discutaient sous la lumière jaune d'une cuisine de campagne, avec des gens qui retournaient leur assiette pour manger le fromage à la fin du repas et se servaient du manche de la fourchette pour remuer le café, c'est celui où beaucoup sont venus s'installer parce qu'ils l'ont idéalisé. Sans savoir, comme l'écrivait ailleurs Rimbaud, qu'il s'agissait aussi d'une « dure réalité à étreindre ».
Et puis, comme ils ne sont pas parvenus à s'adapter, ils ont décidé qu'il fallait tout « aseptiser ». Sans savoir, car, au bout du compte, ils ne savent pas grand-chose, qu'un pays disparaît quand le coq ne peut plus chanter, quand les paysans s'en vont, quand les machines s'arrêtent, quand la terre se tait.
Mon cousin, le regretté Robert Brugès, disait, un jour qu’il rentrait au Pécher et revenait d’une kermesse à Aumont : « Tous ces gens qui sont venus pour acheter des fourches et des vieux râteaux, s’ils avaient dû s’en servir pendant toute une vie, ils n’auraient pas envie de les accrocher au mur de la salle à manger. »
Parce que c’est un peu ça le résumé des résumés. Parce que vous devez composer aujourd’hui avec ceux qui ne savent de l’outil ni l’usage, ni le prix. Et qui nous disent qui sont les Purs et les Impurs depuis leurs studios de télévision. Avec, au sommaire, un peu de permaculture, de l’écologie, de la diversification… Et, bien entendu, pas de productions conventionnelles, pas de cultures hors sol, pas de pratiques susceptibles de heurter la sensibilité du spectateur consommateur, pas d’impératifs économiques, pas de rentabilité (un gros mot), pas de compétitivité (un blasphème). Et ce, même si l’agriculture emploie un million et demi de salariés, génère 75 milliards d’euros de chiffre d’affaire. Avec des paysans qui n’ont pas forcément le temps de regarder où se trouve la lune, à quel endroit placer le bourricot, quand préparer le purin d’ortie ou cajoler le coquelicot.
Ces agriculteurs qui, pour rembourser leurs emprunts, maintenir l’emploi, honorer leurs contrats et approvisionner les marchés ont peut-être autre chose à faire que d’écouter quelques lucratives imprécations télévisées.
Car le jour où la production française sera devenue déficitaire car trop stigmatisée, le jour où nous devrons, pour nous nourrir, compter sur un mélange de tofu et de criquets importés de Thaïlande ou d’Indonésie, quand la faim tordra le ventre plus vite que les idées, ceux qui ont préféré le discours de l’artiste à celui de l’agriculteur, s’apercevront très rapidement que, pour se sustenter, il faut moins compter sur les livres et les reportages que sur le contenu des placards et des congélateurs.
Ce jour-là, à n’en point douter, le rêve reprendra sa place, quelque part loin, bien loin derrière la réalité. Dans cette étrange société qui pousse l’imposture jusqu’à usurper le savoir de nos paysans, en voulant s’approprier cette terre nourricière qu’elle va finir, à trop tirer sur la corde, par transformer en musée. "
𝐉𝐞𝐚𝐧-𝐏𝐚𝐮𝐥 𝐏𝐞𝐥𝐫𝐚𝐬

lundi 11 mars 2024

REUNION MAE BASSINS VERSANTS


De nouvelles mesures système viennent s'ajouter à celles ouvertes en 2023. Vous pouvez assister aux différentes réunions pour connaitre les nouvelles mesures, les cahiers des charges, les critères d'éligibilité et prendre rendez-vous pour réaliser le dossier avant de pouvoir faire votre déclaration PAC.  


Bultière : 13 mars à 14h à la salle du foyer rural- 9 rue Georges Clémenceau - 85500 BEAUREPAIRE
Vie et jaunay : 12 mars à 14h30 à  la salle des 4 rondes- Rue de Görisried - 85190 AIZENAY
                         14 mars à 10h à la salle polyvalente, rue Pierre de Coubertin - 85220 ST REVEREND
Baie de Bourgneuf : 19 mars à 10h à la salle des marronniers, 14 rue des école - 85670 FALLERON
                                 19 mars à 14h à la salle de l'hexagone, parc de la Rabine - MACHECOUL
Lay Amont : 12 mars à 10h à la salle du pré Fou, rue des vieux métiers - 85700 CHAVAGNES LES 
                                                                                                                                REDOUX
Auzance/Vertonne : 14 mars à 14h30 à la salle St Exupéry, place de l'église - 85150 L ACHAPELLE 
                                                                                                                            ACHARD

Conseillers Chambre : Ghislain Yao 06 88 74 65 55 (Vie et jaunay, Baie de Bourgneuf)
                                     Emilie Cailleaud 06 64 41 86 61 (Lay, Auzance/Vertonne)
                                     Elyse Féliot Meunier  06 81 97 33 03 (Bultière, Longeron)

lundi 4 mars 2024

ASSURANCE RECOLTE : DESIGNEZ VOTRE INTERLOCUTEUR


La réforme de l’assurance récolte, qui est entrée en vigueur au 1er janvier 2023, permet à chaque agriculteur de bénéficier d’une indemnisation par la solidarité nationale (ISN) lorsqu’un aléa climatique cause des pertes de récolte d’ampleur exceptionnelle sur son exploitation.

En 2024, une nouvelle étape est franchie avec le déploiement du réseau des interlocuteurs agréés, qui simplifie l’accès à l’ISN pour les exploitants agricoles.

Ce réseau, constitué des entreprises d’assurance commercialisant des contrats d’assurance récolte subventionnables, a pour mission de gérer et verser l’ISN des productions non assurées dans plusieurs situations à compter de la campagne 2024 :

  • Pour les exploitants déjà partiellement assurés via un contrat d’assurance récolte subventionnable couvrant une partie des surfaces de leur exploitation, le réseau des interlocuteurs agréés interviendra pour le compte de l’État pour gérer et verser l’ISN pour la plupart de leurs productions non-assurées ;
  • Pour les éleveurs dont les prairies ne sont pas assurées via un contrat d’assurance récolte subventionnable, le réseau des interlocuteurs agréés interviendra pour gérer et verser l’ISN sur les prairies de leur exploitation.

Dans ces situations, les agriculteurs doivent désigner en ce début de campagne leur interlocuteur agréé pour que ceux-ci puissent assurer la gestion des sinistres climatiques qui interviendront au cours de l’année 2024 sur les surfaces non assurées de leur exploitation et leur verser le cas échéant l'ISN.

Cette démarche de désignation est à réaliser sur une plateforme en ligne ouverte depuis le 1er mars 2024, et ce :

  • Jusqu’au 31 mars 2024 pour les exploitants déjà partiellement assurés.
    Cette première échéance est définie de façon à ce que ces exploitants puissent identifier d’ici le tout début du printemps leur interlocuteur agréé et qu'ils puissent être informés par ce dernier des modalités de gestion des sinistres sur leurs cultures avant que surviennent les premiers aléas climatiques de l’année ;
  • Jusqu’au 15 mai 2024 pour les éleveurs non assurés (date prévisionnelle).
    Cette deuxième échéance, concordante avec la campagne de déclaration TelePac, a vocation à laisser suffisamment de temps aux exploitants concernés pour effectuer cette démarche de désignation de leur interlocuteur agréé chargé de la gestion de l’ISN pour leurs prairies non assurées. La procédure sera désormais plus simple pour percevoir une indemnisation une fois effectuée la désignation de son interlocuteur agréé.


A la suite de votre déclaration, votre interlocuteur agréé vous contactera pour compléter votre dossier et pour vous préciser les modalités pour déclarer un sinistre en cas d’aléa climatique majeur en 2024 sur votre exploitation.

mardi 27 février 2024

PORTES OUVERTES : TRAITEMENT PHYSIQUE DE l'EAU

Suite aux réunions réalisées il y a un an, venez rencontrer



les exploitants équipés



de la technologie pour vous faire votre propre opinion.

 

 

Amélioration des résultats techniques et économiques à la



clé pour toutes les productions animales et végétales. 


 


Meilleur efficacité des produits phytosanitaires et diminution



des dosages, même en arboriculture, les animaux boivent



plus et valorisent mieux les protéines.


Venez voir comment ces agriculteurs ont amélioré leurs marges par le traitement alternatif de l'eau.

Partagez l'info et réservez votre place au 02 51 37 47 41 avant le 5 mars ! 

lundi 26 février 2024

LA CR RESTE APOLITIQUE !


La Coordination Rurale est heureuse d’accueillir sur son stand pour la 60e édition du Salon International de l’Agriculture l’ensemble des institutions agricoles et des responsables politiques de notre pays et de l’Union européenne.

Cette année est particulière, tant sur le plan économique au regard de la situation financière intenable des agriculteurs, qu’en termes de perspectives à l’approche des élections européennes qui se tiendront en juin prochain. À la Coordination Rurale, la parole est libre et nos échanges sont directs, sans arrière-pensée politique d’aucune sorte. Nous remettons le même document à l’ensemble de nos interlocuteurs ; document qui comporte une synthèse des positions que nous portons et autour desquelles nous souhaitons voir évoluer la politique agricole française et européenne.

Nos statuts sont clairs et ne permettent pas une quelconque collusion politique. Si l’un de nos responsables s’engage en politique, il renonce de fait à son mandat de représentation CR. Alors, à tous ceux qui veulent nous faire la leçon, il s’agirait d’abord de balayer devant leur porte.

Nous sommes un syndicat 100 % agriculteurs pour vivre de notre travail. 100 % agriculteurs, c’est également le gage de la défense des agriculteurs et non de la filière, car nous refusons de vivre des indemnités de représentations professionnelles et politiques.
Oui, les agriculteurs souffrent, ce n’est malheureusement pas une nouveauté. Il s’agit du résultat  d’une cogestion issue d’un mode de représentation d’un autre temps que nous subissons. Il est plus qu’urgent de renverser ce système pour la survie de l’agriculture française.
Les propositions que notre syndicat avance commencent tout juste à être reprises, comme l’exception agriculturelle. La tentative de marginalisation dont nous sommes victimes depuis des années et particulièrement depuis 48h, même au plus haut niveau de l’État, est inacceptable. Au final, il s’agit du seul argument qui reste à nos opposants, voire nos politiques, face à la clairvoyance des revendications que nous portons au nom du terrain dont nous avons le soutien. C’est un mépris complet à l’égard des 400 000 agriculteurs français et de 90 :% des Français qui nous soutiennent.

RÉUNIONS MAE


En 2024, le nouveau dispositif MAEC se poursuit. De nouveaux contrats sont proposés sur plusieurs territoires de Vendée et les contrats engagés en 2019 arrivent à échéance.

Afin d'informer les exploitants engagés et tout exploitant intéressé, la chambre d'agriculture organise les réunions sur :

- le marais du Payré : mardi 5 mars 2024 à 14h à Talmont St Hilaire, Communauté de communes - zone du Patis, 35 impasse Luthier.

- le marais d'Olonnes : jeudi 7 mars 2024 à 10h, à l'Ile d'Olonne - Logis des marais

- le marais de la Vie, du Jaunay et du Gué Gorand : jeudi 14 mars 2024 à 10h à St Révérend - Salle Polyvalente.

Le dispositif 2024-2029, les cahiers des charges, les obligations pour déposer les demandes, pour réaliser les enregistrements et les documents à présenter en cas de contrôle seront présentés.

AG CR85 : LE COMBAT N'EST PAS FINI !

Après, un mois de janvier agité sur le plan syndical, la CR85 tenait son Assemblée Générale le mardi 20 février au restaurant « la Forêt » à Aizenay.

Comme à l'accoutumé, l'AG a débuté par la partie statutaire avec le rapport financier présenté conjointement par Stéphane Charbonneau, trésorier de la CR85 et Pierre Jean Besson, trésorier adjoint. Ensuite, avec une actualité dense l'année passée, ils n'étaient pas trop de deux pour développer le rapport moral et d'activité de l'année 2023. Ainsi, Clément Charrier et Mickaël Jadault, respectivement secrétaire et secrétaire adjoint de la CR85 ont alterné la présentation mois par mois.

Cette année, les administrateurs de la CR85 ont convié Laurent DENISE, chercheur en climatologie indépendant, à intervenir sur « retenir l'eau de l'hiver, pour maintenir en vie l'été ». Il a commencé par expliquer que l'eau est recyclable à 100% mais en France seulement 0,8 % est réutilisé, le reste étant jeté. Pour lui, ne pas stocker l'eau pour l'utiliser quand il y en a besoin est une hérésie. Ainsi, il faut de la verdure pour avoir de l'eau et de l'eau pour avoir du vert. Selon le GIEC, il y a une dégradation de la répartition annuelle de la pluviométrie mais pas moins d'eau. « Une nature sèche c'est une nature « morte » qui chauffe et qui brûle. Les chaumes l'été sont comme des déserts » ajoute-t-il avant de lancer avec humour « si tu plantes des conifères, achète des canadairs ». Laurent Denise explique qu'il faut absolument cultiver l'été car , la terre s'enrichit en produisant et se dégrade en séchant. Sur le papier, il faut donc semer le plutôt possible après la récolte. S'il y avait plus de végétation l'été, il ferait moins chaud. Il poursuit son intervention en expliquant qu'en France, entre 50 et 70% de l'eau est rejeté en mer, prouvant qu'on ne manque pas d'eau mais qu'on en jette beaucoup trop. « La CR a raison de vouloir développer les réserves d'eau » dit-il. Autre problème majeur ; les eaux usées des villes. « Si toutes les communes étaient aux normes, il ne manquerait pas d'eau pour l'agriculture » conclut-il.

La seconde intervention du commissaire de justice, Cédric Vincent, a permis d'aborder la problématique des dégâts de sangliers avec l'utilisation des drones pour déterminer les surfaces endommagées. Ce constat officiel peut permettre d'avoir des arguments auprès de la fédération des chasseurs pour être indemnisé à la hauteur des dégâts.

Ensuite, Clément Charrier est intervenu au nom de FGC (France Grande Culture) pour expliquer comment éviter de payer à votre insu des cotisations aux sections spécialisées de la FNSEA lors de vos ventes de céréales. « Regardez bien vos factures et faite le nécessaire sur le site de FGC pour bloquer ces prélèvements indus » lance-t-il à l'assemblée.

Par la suite, la parole a été donnée aux responsables syndicaux nationaux. Ainsi, Natacha Guillemet, responsable de la section agricultrices a annoncé la tenue de la seconde édition de la marche dans le cadre d'Octobre rose, sur la commune de Ste Cécile.

Stéphane Charbonneau, responsable de la section viande, quant à lui est revenu sur la contractualisation en viande bovine et la MHE.

En parallèle, les participants à l'AG ont été invités à noter sur un papier quel était leur ressenti sur les événements agricoles du début d'année et quelles solutions ou actions souhaitaient-ils qu'on mette en place.

Dans son discours de clôture, le président de la CR85 a assuré, en faisant monter tous les administrateurs de la CR85 à la tribune, que ceux-ci ne lâcheront rien sans avoir obtenu des réponses concrètes de l’État.














JOURNÉE INSTALLATION AU LYCÉE PÉTRÉ

Journée installation au lycée agricole Luçon Pétré pour les terminales et les BTS ACSE 2. Très bonne écoute des jeunes pour les interventions de la Chambre d'agriculture, du CMO et pour le témoignage du jeune agriculteur. Toujours les 3/4 motivés pour s'installer. Encore plus de raison de nous battre pour ce beau métier !

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